Parmi les pistes d’économies budgétaires à moyen terme envisagées par Bercy figure désormais l’apprentissage. L'aide de 6000 euros pour le recrutement d'un apprenti aurait déjà coûté 20 milliards d’euros en 2022.
Parmi les pistes d’économies budgétaires à moyen terme envisagées par Bercy figure désormais l’apprentissage. Si Emmanuel Macron s’est fortement engagé sur le sujet, annonçant que l’aide de 6 000 euros pour le recrutement d’un apprenti, initialement conçue comme exceptionnelle, serait prolongée jusqu’à la fin du quinquennat, le ministère des Finances ne peut que constater l’envolée du coût pour l’Etat. Celle-ci est bien sûr liée au succès du dispositif : on comptait fin août 850 000 apprentis, et l’objectif du million à la fin de 2023 devrait être atteint. Selon une estimation de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le coût global des politiques en faveur de l’apprentissage, dont, au premier chef, cette aide, a déjà atteint quelque 20 milliards d’euros en 2022, soit une multiplication par 3,5 par rapport à l’année 2018, avant le vote de la loi en faveur de l’apprentissage. A l’aide de 6 000 euros, qui représentait en 2022 un coût de près de 5 milliards d’euros, s’ajoutent les allègements de cotisations, pour 3,7 milliards. Les aides transitant par les régions sont, elles, passées de 1,4 à 7,6 milliards d’euros entre 2018 et 2022.