Dans la droite ligne du ralentissement observé depuis mi-2022, le premier trimestre 2023 est marqué par un net recul des montants levés (2,2 milliards d’euros) en France, qui chutent de 57 % par rapport au premier trimestre 2022. Même constat pour le montant du ticket moyen, autour de 8 millions d’euros, contre 21 millions d’euros l’an dernier (-·63 %). Seul motif de satisfaction, le financement de l’amorçage – à savoir, les levées inférieures à 1 million d’euros – progresse de 18 %.
Le constat est sensiblement le même au niveau européen, où les montants levés ont chuté de 48 %, pour s’établir à 11,2 milliards d’euros, avec des baisses plus ou moins importantes selon les pays : -·31 % en Allemagne, -·53 % au Royaume-Uni et -·33 % en Espagne. Seuls les Pays-Bas tirent leur épingle du jeu avec 700 millions d’euros levés, soit 20 % de plus qu’au premier trimestre 2022. Dans ce contexte général de contraction, le secteur de l’énergie devient le plus attractif en France (420 millions d’euros levés) comme en Europe, où les opérations de l’irlandais Amarenco (300 millions d’euros) et du néerlandais PowerField (250 millions d’euros) s’installent sur le podium des plus grosses levées, juste derrière la marketplace britannique Abound (330 millions de livres sterling).