A peine remise de la crise sanitaire, l’économie française pourrait bien être de nouveau frappée par des difficultés en raison de la guerre en Ukraine, selon la nouvelle étude sur les défaillances d’entreprises réalisée par AU Group et EY. En effet, alors que le secteur des services avait été le plus touché par la pandémie, c’est l’industrie, et notamment les PME, déjà fragilisées par des difficultés d’approvisionnement liées à la circulation des matières premières, qui seront impactées par le conflit. Ainsi, alors que 28 000 procédures collectives avaient été enregistrées en 2021, soit -·45 % par rapport à 2019 – une situation inédite due au déploiement massif des aides d’urgence par l’Etat•–, une augmentation des dossiers en prévention et conciliation a déjà été constatée dans les premiers mois de l’année 2022. En conséquence, malgré la mise en œuvre du plan de résilience du gouvernement, l’étude prévoit 40 000 défaillances cette année en France, soit +·40 % que l’année dernière, et 50 000 à partir de 2023, soit un retour à un niveau normal de défaillances.