La transition énergétique va contribuer à accroître les déficits et donc la dette publique, selon une analyse du Fonds monétaire international (FMI).
Même si les Etats du G7 mettent en place des taxes carbone d’un niveau élevé, leur procurant de nouvelles recettes fiscales, la transition énergétique va contribuer à accroître les déficits et donc la dette publique, selon une analyse du Fonds monétaire international (FMI). L’organisation internationale estime qu’une économie type du G7 visant la neutralité carbone en 2050 serait amenée à instaurer une taxe carbone pour un montant de 130 dollars par tonne en 2030, qui irait jusqu’à 235 dollars en 2050. Le problème est qu’en dépit de la hausse de son prix à la tonne, les revenus tirés de cette taxe iraient progressivement en décroissant, puisqu’elle décourage l’usage des énergies fossiles. En conséquence, le déficit public primaire (hors charges d’intérêt) des économies du G7 serait accru – toutes choses égales par ailleurs – de 0,4 point de PIB par an. Une hausse qui peut paraître modeste, mais elle entraînerait, in fine, une fois la neutralité carbone atteinte en 2050, une hausse de la dette publique comprise entre 10 et 15 points de PIB. Le FMI estime que l’effet sur les taux d’intérêt serait négligeable.