Les 13 grandes banques européennes – au sens géographique, donc Royaume-Uni compris – considérées comme « systémiques » par le Financial Stability Board sont plutôt bien armées pour aborder le nouveau contexte macroéconomique, estime l’agence de notation S&P Global Ratings. Elles bénéficient de diversifications géographiques et sectorielles importantes, et de réserves en capital suffisantes. La hausse des taux d’intérêt, qui leur est favorable, devrait compenser en 2022-2023 le ralentissement de la croissance de leur activité. Mais ce ne sont pas les quatre grands groupes français qui en bénéficieraient le plus. HSBC et Standard Chartered seraient mieux positionnés de ce point de vue. Ainsi, une hausse des taux de 250 points de base augmenterait de 47 % les revenus d’intérêt nets de HSBC. Crédit Agricole SA, qui fonde ses calculs sur une augmentation des taux de 50•points de base, n’anticipe dans cette hypothèse qu’une progression de 4 % des intérêts nets. Les banques françaises sont handicapées, de ce point de vue, par la hausse rapide de la rémunération des comptes sur livrets réglementés (livret•A), estime S&P.