Lors de l’assemblée générale de Stellantis le 13 avril dernier, une majorité d’actionnaires a voté contre le package annoncé de 19 millions d’euros pour le directeur général du groupe, Carlos Tavares, du jamais vu depuis le refus, en 2020, de la rémunération de l’ex-PDG de Sanofi, Olivier Brandicourt, et, en 2016, de la rémunération de Carlos Gohsn, alors P-DG de Renault. Si la contestation a été aussi forte, c’est parce que les 19 millions d’euros ont été calculés selon les standards néerlandais – le siège du groupe est à Amsterdam•–, sans prendre en compte les montants liés au plan d’attribution d’actions gratuites, comme en France. Selon les estimations de Proxinvest, la rémunération totale équivaudrait à 66 millions d’euros, un niveau sans commune mesure avec les groupes du même secteur. Cependant, alors qu’en France une telle contestation aurait obligé le groupe à revoir ce montant, aux Pays-Bas le vote sur la rémunération est seulement consultatif et donc l’avis des actionnaires pourrait ne pas être pris en compte.
Le directeur général de Stellantis ne devrait pas être le seul à être visé par la critique. En effet, alors que plusieurs revalorisations sont à l’ordre du jour, les agences de conseil en vote trouvent les arguments apportés insuffisants.