Le calcul du bilan carbone fait au niveau des produits pourrait-il bientôt se généraliser ? Pour fournir un modèle précis et fiable afin d’accompagner les politiques publiques – régulations, quotas, subventions ou taxes – en matière de lutte contre les gaz à effet de serre, l’économiste François Meunier défend l’idée d’une comptabilité carbone généralisée dans une note publiée par l’Institut Messine.
La méthode part d’un constat : les entreprises savent généralement mesurer leurs émissions directes, mais elles peuvent difficilement mesurer leurs émissions indirectes. Elles procèdent alors à des estimations peu fiables et coûteuses. « Le but est que chaque entreprise calcule son empreinte carbone, la répartisse sur ses propres produits et transmette cette information à ses clients », déclare François Meunier. En termes comptables, la comparaison la plus proche serait celle de la TVA qui est transmise jusqu’au consommateur final. Cependant, l’adoption de la comptabilité carbone se heurte à quelques limites : comment comptabiliser les importations de pays qui n’auraient pas cette logique ou encore comment permettre aux plus petites entreprises de calculer leur empreinte carbone ? L’auteur de la note invite dans un premier temps les entreprises qui calculent leur bilan carbone à être précurseurs en la matière en transmettant cette information à leurs clients.
