De l’Omicron à la taxonomie, les défis de 2022
Portés par l’optimisme, les actifs risqués accentuent actuellement leur tendance haussière, certains indices comme le CAC 40 dépassant leurs niveaux historiques.
Or, nombre de défis sont à relever. La contagion massive au virus Omicron et à ses prochains variants va accentuer le déséquilibre entre une offre contrainte et une demande soutenue des consommateurs. Les banques centrales combattront ces pressions inflationnistes supplémentaires induites avec des politiques monétaires peut-être trop restrictives, de nature à créer des trous d’air soudains sur les marchés. De plus, les incertitudes électorales en Italie, au Portugal et enfin en France déclencheront des pics de volatilité indésirables. S’y ajoutent les tensions géopolitiques s’accentuant au sujet de l’Ukraine et de Taïwan, ce qui influera fortement sur les prix de l’énergie. Enfin, 2022 sera surtout l’année du défi de l’investissement durable en faveur de l’ESG et de la taxonomie verte qui accéléreront les réallocations des flux de capitaux.
Ainsi, seuls les portefeuilles au profil défensif, investis sur des actifs liquides et préparés à ces multiples rebalancements de valorisation seront compétitifs en 2022.
Thierry Million est directeur de la gestion obligataire d'Allianz Global Investors France. Ingénieur diplômé en Informatique de l’Institut de Recherche polytechnique de Mulhouse, titulaire d’un DESS en finance de l’Institut Supérieur de Gestion et diplômé de la SFAF, Thierry Million débute sa carrière en 1987 en tant que courtier et responsable de la Trésorerie chez Dynabourse. Il est ensuite gérant obligataire à la Banque Vernes. En 1994 il rejoint Dresdner RCM Gestion en tant que directeur de la gestion obligataire. En 2001 il devient Responsable des activités Product Management et Conseil d’AGF Asset Management. A partir de 2003, il prend la responsabilité des portefeuilles diversifiés des institutionnels et entreprises, ainsi que de la recherche quantitative et économique. En 2006, il est nommé directeur de la recherche économique et quantitative et du Conseil, puis directeur de la gestion obligataire d’Allianz Global Investors en 2008. Depuis 2013, il est directeur de la gestion obligataire institutionnelle.
Du même auteur
Mise à profit de la volatilité des chiffres macroéconomiques américains
Réputées retardées par rapport à la réalité de l’activité, et souvent révisées, les données d’emploi…