Les inquiétudes du printemps ont fait place à une quiétude temporaire pour passer l’été sereinement. La Grèce et la Chine ont été les deux sources majeures d’incertitudes. D’abord parce que la gestion de la question grecque faisait courir un risque à l’ensemble de la construction européenne, ensuite parce que l’évolution du marché des actions en Chine avait toutes les caractéristiques d’une bulle. Son éclatement à partir du 12 juin, lorsque les autorités ont durci les conditions financières d’accès aux marchés (sur les marges), a eu une allure spectaculaire. La perte de gains potentiels a été mesurée à 3 000 milliards de dollars.

Les deux affaires ont été gérées au plus serré. La Grèce a été contrainte d’accepter des conditions léonines. Le basculement dans la négociation a eu lieu lorsqu’il a été perçu qu’une sortie de la Grèce de la zone euro (Grexit) était davantage redoutée par la Grèce que par l’Allemagne. La Grèce a été mise sous tutelle puisque les lois qu’elle passe doivent être examinées par la troïka. Les mesures vont se traduire par un soutien financier important (86 milliards d’euros), mais aussi par le risque d’une récession supplémentaire via la hausse de la TVA et la baisse des pensions.

La restriction budgétaire imposée à la Grèce n’apparaît pas viable dans la durée. En Chine, l’intervention des autorités, interdisant la vente d’actions sous certaines conditions et forçant les brokers à investir, ne permettra pas au marché de s’ajuster sur sa valeur d’équilibre.

Dans les deux cas, la solution est temporaire. Ces questions vont forcément revenir rapidement sur le devant de la scène.