Quelle définition donnez-vous au mot « temporaire » ?
Le retour de l’inflation, les tensions sur les chaînes de production ou les difficultés de recrutement devaient être « temporaires ».
La congestion des ports s’explique par un manque de camions et de capacités de stockage alors que les flux maritimes reprennent. Près de 12 % des capacités de transports maritimes sont aujourd’hui en attente devant les ports pour décharger leurs containers. La hausse de la production de semi-conducteurs, qui font cruellement défaut aux constructeurs automobiles, est freinée à Taïwan par la sécheresse et la pénurie d’eau, indispensable à leur production. Les pénuries de matières premières industrielles s’expliquent par la fermeture des frontières et le manque de main-d’œuvre dans les mines de pays dont les taux de vaccination à la Covid-19 sont encore faibles.
Derrière la crise énergétique mondiale se pose le problème de la transition énergétique et du juste dosage entre les investissements dans les combustibles fossiles, qui ont chuté ces dernières années, et dans les énergies renouvelables, qui ne sont pas prêtes, pour l’heure, à les remplacer. Les difficultés actuelles sont-elles réellement temporaires ?
Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.
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