Une rentrée enfin optimiste ?
Les marchés ont été calmes cet été, ne sachant que conclure face aux nombreuses incertitudes. Or le risque politique se réduit : la difficulté de Donald Trump à initier la moindre réforme n’impactera pas la solidité de sa croissance ; mieux, un plan fiscal pourrait même être voté. La France met quant à elle en œuvre son programme de réformes et l’embellie de la croissance en zone euro offre des marges de manœuvre pour desserrer l’austérité budgétaire, repoussant le populisme : la devise euro rebondit en conséquence. Mais cela ne posera un problème qu’au-delà des 1,25 contre dollar car la BCE va adapter sa politique monétaire, ce qui compensera la hausse actuelle. Les incertitudes se cristallisent plutôt sur l’attentisme de la Fed, surprise par une inflation plus basse que prévue, bien que les derniers indicateurs économiques américains soient à nouveau bien orientés, en rupture avec ceux décevants du premier semestre. L’investissement comme la consommation devraient soutenir l’activité aux USA. Ainsi, une croissance simultanée mondiale sans risque inflationniste, associée à la prudence des banques centrales, offre un contexte favorable aux actifs risqués, et ne présente pas de menace pour les marchés obligataires : il y a un tel volume de liquidités à investir que les obligations, par nature peu risquées, en restent le premier bénéficiaire.
Patrick Barbe est responsable de la gestion obligataire euro de BNP Paribas AM.
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