Le déploiement d’un outil de pilotage financier à l’échelle d’un groupe représente un défi d’envergure, notamment pour les ETI. Si la dimension technique existe, la communication au sein des équipes est fondamentale.
Par Anaïs de Lacharrière, associée et directrice de la ligne de services reporting et consolidation, Grant Thornton
Mettre en place un outil de pilotage financier au niveau du groupe pose diverses questions. Les enjeux sont tant technologiques qu’organisationnels et comptables. Face à une concurrence internationale omniprésente, les groupes se développent en permanence. Les opérations d’acquisition, de cession ou de restructuration interne sont fréquentes. Les différents chantiers à gérer et à suivre suscitent des difficultés de remontée et d’uniformisation de l’information. Les activités au sein d’un même groupe peuvent être de différentes natures, nécessitant un suivi opérationnel propre et un reporting répondant aux normes du groupe. Bien connaître les besoins actuels du management mais avoir aussi une vision de moyen terme pour anticiper les évolutions futures permet de dimensionner correctement cet outil.
Disposer d’une source d’information unifiée offre la possibilité d’analyser les données mais aussi de piloter la contribution de chacune des entités de la structure. Afin d’éviter l’incohérence entre les données comptables et les données de gestion, il est essentiel de définir un langage commun. Cela passe en premier lieu par le référentiel comptable. Mais celui-ci, qu’il soit IFRS (et donc international) ou non, n’est qu’une première étape. La mise en place d’un plan de comptes unique décline ses principes en fixant un cadre dans lequel chaque entité du groupe sera à même de remonter ses données financières. Il permet de standardiser le calcul des indicateurs de suivi. Aujourd’hui...