La gestion de la trésorerie reste une préoccupation centrale des entreprises : retour sur les enjeux à prendre en compte pour une approche vertueuse au regard des ambitions de croissance de ces dernières.
Par Carl Civadiée, responsable de l’offre BFR et cash management, Grant Thornton
La gestion «en bon père de famille» consisterait en la constitution de placements, lesquels s’avèrent faiblement rémunérateurs, mais rapidement disponibles pour pallier les besoins ponctuels de l’activité. Au regard de la rentabilité limitée, et dans un environnement où le risque doit toujours être considéré et mesuré, les placements restent aujourd’hui une bonne pratique.
D’autre part, et toujours dans une approche rationnelle, lorsque la trésorerie est excédentaire, le désendettement peut s’avérer être une très bonne option, qui aura l’avantage de profiter à la structure financière de l’entreprise en termes de valorisation. Il convient de souligner que l’entreprise faiblement endettée aura certes une valorisation attrayante, mais la variable du besoin en fonds de roulement (BFR) doit rester essentielle.
L’avènement des plateformes de crowdfunding doit ici être considéré. En effet, «mettre à disposition des fonds» peut être aussi une option profitable tant les indices de rentabilité présentés sont supérieurs aux taux proposés par les traditionnelles offres bancaires.
Mais au-delà de ces options «court terme», quelle pourrait être l’approche vertueuse ? Assurément l’investissement.
La croissance externe sera en partie accompagnée d’un endettement plus accessible lorsque la trésorerie est excédentaire. En revanche, il est primordial d’avoir un plan d’action permanent sur le BFR :
– dans la société absorbante : concentrer voire redoubler d’efforts pour tendre vers un BFR contraint au normatif grâce à une culture cash déployée. Ainsi, toutes les bonnes pratiques sont en place : la...