Près d’un an après l’entrée en vigueur de la réforme européenne de l’audit, les comités d’audit ont dû revoir leur mode de fonctionnement pour se conformer aux attentes du législateur. Tour d’horizon des principaux changements constatés.
Par Vincent Frambourt, associé, Grant Thornton
Approbation en amont des services non audit, organisation des appels d’offres, interaction avec les commissaires aux comptes... Quelles sont les bonnes pratiques constatées suite à la réforme européenne de l’audit ? Le nouveau risque d’amende encouru par les administrateurs est un paramètre qui a pu perturber certains comités, avec la supervision directe de leurs travaux par le H3C. L’obligation d’avoir un membre indépendant au sein du comité a conduit à quelques castings d’expert qui seront entérinés lors des assemblées générales à venir. La réforme consigne surtout un rôle accru aux comités d’audit, charge à eux de s’organiser pour répondre aux attentes du législateur. Nous constatons une professionnalisation de ces comités, soumis à une pression plus forte, comme les commissaires aux comptes, avec lesquels l’interaction et la communication régulières sont devenues des éléments clés du bon fonctionnement de la gouvernance.
Les comités d’audit ont rapidement mis en place, en collaboration avec les directions financières, des systèmes plus ou moins souples d’approbation des services non audit. Cette approche a permis aux commissaires aux comptes d’expliquer les différentes missions complémentaires effectuées et peut avoir une vertu pédagogique sur les sujets d’attention du comité.
En effet le comité d’audit doit faire face à de multiples défis : avoir en son sein un expert technique, capable de challenger ses interlocuteurs sur les impacts des nouvelles normes IFRS 15 et 16...