Abonnés

Un an après la réforme du droit des obligations 

Quels impacts sur la phase précontractuelle en M&A ?

Publié le 3 février 2017 à 15h38

Guillaume Fornier et Romain Ducatez, Groupe BPCE

L’ordonnance du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations s’apprête à fêter son premier anniversaire et ses dispositions sont entrées en vigueur depuis plusieurs mois déjà. Alors que certains principes reprennent des solutions jurisprudentielles établies, d’autres nouveautés doivent en revanche être examinées avec attention, notamment durant la phase précontractuelle des opérations de croissance externe.

Par Guillaume Fornier, avocat, Jeantet, et Romain Ducatez, juriste corporate, Groupe BPCE

L’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 «portant réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations» s’apprête à fêter son premier anniversaire et ses dispositions sont entrées en vigueur depuis plusieurs mois déjà.

Cette réforme a permis la consécration de grands principes (tels les devoirs de bonne foi et obligation d’information) qui impactent nécessairement les opérations de rapprochement d’entreprises (M&A), en particulier au stade des négociations et pendant toute la phase concourant à la formation des contrats. A cet égard, le Code civil appréhende désormais de manière chronologique, tel un guide, la formation du contrat avec une première section consacrée à «la conclusion du contrat1». Si certains principes reprennent des solutions jurisprudentielles établies ou avaient déjà été adoptés par les praticiens, d’autres nouveautés doivent en revanche être examinées avec attention. Dès lors, nous proposerons ici quelques pistes qui pourront être retenues afin d’assimiler les changements intervenus.

1. La consécration de l’obligation de confidentialité

En matière précontractuelle, la réforme trouve une première prise avec la consécration de l’obligation de confidentialité2.

La confidentialité est le principe fondateur de toute négociation et en particulier en matière de rapprochement d’entreprises. Ainsi un processus de cession d’entreprise commence classiquement par la conclusion d’un accord de confidentialité ou non-disclosure agreement (NDA) qui a notamment pour objet de définir les conditions de transmission de l’information, la nature des informations confidentielles et les conditions dans lesquelles une partie pourra être relevée de son obligation.

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Application du concept de bénéficiaire effectif aux distributions de dividendes

L’exonération de retenue à la source sur les dividendes versés entre sociétés européennes est...

Abonnés L’alignement des politiques de prix de transfert sur les objectifs de durabilité

La COP29 a rappelé la place centrale de l’ESG et la nécessité pour les entreprises d’adapter leur...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…