Star du crowdfunding aux Etats-Unis, Lending Club, la plateforme de prêts entre particuliers, a dû se séparer de son fondateur Renaud Laplanche, suite à la révélation d’irrégularités. Une affaire qui souligne les risques présentés par la finance participative. Les investisseurs institutionnels continuent néanmoins de s’intéresser de près à ce segment qu’ils considèrent comme une source de rendement intéressante.
Début mai, la démission du PDG de Lending Club, Renaud Laplanche a créé la surprise dans l’univers du crowdlending ou finance participative sous forme de prêts. Le fondateur français de cette célèbre plateforme américaine de prêts entre particuliers était pourtant cité comme un exemple de réussite outre-Atlantique. En moins de dix ans, il était en effet parvenu à imposer Lending Club comme le leader de la finance participative aux Etats-Unis avec près de 19 milliards de prêts octroyés à la consommation depuis son lancement en 2007. La société s’est même introduite en Bourse avec succès en décembre 2014 sur la base d’une valorisation de 5,4 milliards de dollars ! Depuis son cours a plongé et sa capitalisation boursière a été divisée par plus de deux pour s’élever actuellement à 2,2 milliards de dollars.
Si depuis plusieurs mois les investisseurs se montraient plus sceptiques quant à la solidité de l’activité de Lending Club, en pertes chaque année depuis sa création, ils ont surtout réagi à la suite de la découverte de dysfonctionnements en interne. La société a révélé début mai des irrégularités dans la vente de prêts pour le compte d’un seul investisseur, la banque d’investissement Jefferies pour un montant de 22 millions de dollars. «Pour racheter des prêts, Jefferies souhaitait un changement de clause dans les contrats emprunteurs sur Lending Club, indique une source proche du dossier. Après examen, la plateforme a jugé pertinent d’adopter cette nouvelle clause et l’a...