Le mois dernier, l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic) est devenue France Invest. Pourquoi ce changement de nom ?
Au fil de ces dernières années, le marché français du capital-investissement n’a cessé de croître, jusqu’à atteindre une échelle significative : 7 200 entreprises représentant un chiffre d’affaires agrégé d’environ 220 milliards d’euros – soit l’équivalent de 20 % des revenus du CAC 40 – et 1,4 million d’emplois ont aujourd’hui un fonds à leur capital, tandis que les quelque 300 sociétés de gestion existantes gèrent, hors infrastructures et dette privée, près de 100 milliards d’euros. En dépit de ces fondamentaux, l’empreinte de ce secteur n’est pas perçue à l’extérieur, ni d’ailleurs son impact pourtant positif sur l’économie française. En outre, l’acronyme «Afic» n’était connu que par quelques initiés, ce qui n’aidait pas à combler ce décalage de perception. Dans ce contexte, nous avons travaillé à compter de l’été dernier sur un changement de nom, avant d’arrêter notre choix, fin janvier, sur France Invest.
Justement, en termes de levées de fonds, comment s’est comporté le marché français l’an dernier ?
Les chiffres ne seront publiés que début avril. Pour autant, 2017 devrait s’inscrire dans la lignée du cru 2016, qui s’était révélé très dynamique. En 2016, un montant record de 14,7 milliards d’euros avait en effet été collecté. Mais alors que cette performance avait été alimentée en partie par le closing de quelques véhicules de plusieurs milliards d’euros, cela n’a pas été le cas l’an dernier. Ce constat démontre que le marché français du non-coté progresse de façon structurelle, avec un développement marqué de fonds de taille intermédiaire. Dans ce contexte,...