Alors que les entreprises présentant leurs comptes en IFRS devront dès 2019 comptabiliser leurs contrats de location en dette dans le cadre de la norme IFRS 16, elles ont déjà commencé à procéder à l’inventaire et à l’analyse de leurs contrats. Un travail fastidieux, mais qui leur ouvre aussi des opportunités.
Que loue-je ? Voilà peut-être une question que ne se sont jamais autant posée les entreprises ! Et pour cause, à compter du 1er janvier 2019, les sociétés cotées, leurs filiales et celles ayant opté pour l’application du référentiel IFRS, devront toutes avoir mis en place la norme IFRS 16. Et celles souhaitant coupler son application avec celle des IFRS 9 “Instruments financiers” et 15 “Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients” pourront l’adopter par anticipation dès le 1er janvier 2018. Si les directions financières ont encore plusieurs mois pour s’organiser, le temps est désormais compté. En effet, concrètement les sociétés devront comptabiliser leurs contrats de location d’une durée de plus d’un an et dont la valeur du bien est supérieure à 5 000 dollars équivalents, actuellement définis comme des charges, en dettes. Un bouleversement comptable qui peut prendre du temps et qui oblige les entreprises qui ne s’y sont toujours pas attelées à entamer leurs démarches dès à présent.
Un recensement de tous les contrats
La première étape de cette mise en conformité consiste à répertorier l’intégralité des contrats de location de l’entreprise. Pour l’heure, la plupart des entreprises en sont à ce stade.
«Chez Tarkett, nous louons essentiellement des biens non stratégiques pour notre activité (parc automobile, chariots élévateurs, locaux, etc.), indique Raphaël Bauer, son directeur financier.Depuis avril dernier, l’équipe consolidation pilote l’inventaire de l’ensemble de ces contrats, dont les principales informations sont saisies dans un logiciel qui valorise les nouveaux montants à comptabiliser. Nous avons estimé que cette étape prendra trois mois».La durée de...