Alors que seulement 5 millions d’euros avaient été levés en France par l’intermédiaire d’obligations convertibles en actions assorties de bons de souscription d’actions (Ocabsa)en 2014, les corporate hexagonaux ont récolté l’an dernier près de 115 millions d’euros via ces instruments de financement. Une tendance qui devrait se poursuivre, notamment en raison de l’arrivée de nouveaux investisseurs sur ce marché.
Evoluant dans des domaines d’activité différents, TxCell, Novacyt, KKO International ou encore Global Bioenergies présentent toutefois un point commun : celui d’avoir émis au cours des derniers mois des obligations convertibles en actions assorties de bons de souscription d’actions (Ocabsa). Apparu il y a une vingtaine d’années aux Etats-Unis, ce produit connaît depuis trois ans un engouement croissant en France. «L’an dernier, douze entreprises hexagonales ont levé 114,1 millions d’euros par son intermédiaire, tandis que neuf corporate avaient récolté 75 millions d’euros par ce biais en 2015… et qu’un seul avait obtenu 5 millions d’euros en 2014», indique Didier Duhem, président-directeur général de la société de conseil en investissement Europe Offering.
Des levées de fonds échelonnées dans le temps
La progression de cet instrument s’explique avant tout par l’intérêt croissant qu’il suscite auprès d’entreprises de secteurs d’activités de plus en plus variés. «Alors que ce marché était historiquement quasi exclusivement porté par des jeunes sociétés du secteur de la santé (biotechs, medtechs, etc.) ou de technologies, généralement en pertes et disposant d’un accès restreint à d’autres formes de financement (dette bancaire, augmentation de capital, etc.), quelques émetteurs comme l’entreprise industrielle Global Bioenergies ou le producteur de cacao KKO International y ont aussi récemment bouclé des opérations», souligne Cyril Kammoun, managing partner et responsable de la banque d’affaires de Degroof Petercam.
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