Dans le monde du private equity, la tendance actuelle est à l’investissement « en secondaire », c’est-à-dire dans des entreprises déjà détenues par des fonds. C’est le cas pour 71 % des transactions au cours du premier semestre 2024, selon France Invest. Pour autant, un grand nombre d’entreprises françaises, 394 précisément, ont été soutenues par des fonds au cours du même premier semestre, via des opérations « primaires ». Les capitaux restent donc disponibles, pour des dirigeants faisant face à une problématique de transmission, de croissance externe, ou même qui se voient confrontés à des difficultés financières. Le soutien des fonds passe aussi par l'apport de compétences humaines d’autant plus développées que l’offre de fonds s’est beaucoup étoffée au cours des dernières années, avec une spécialisation de plus en plus grande de chacun d’entre eux, qui permet de répondre précisément aux besoins des dirigeants. C’est notamment le cas pour la transmission, qui absorbe près des deux tiers des investissements en private equity. S’agissant des stratégies de croissance externe (build-up), les fonds proposent des offres de plus en plus sophistiquées (dites « flex »), permettant au dirigeant de financer son expansion tout en conservant le contrôle de son entreprise, grâce à des instruments obligataires. Enfin, les fonds de retournement, qui visent les entreprises en difficulté, pourraient se développer dans l’aide aux entreprises structurellement rentables mais entravées par un endettement trop lourd.