Un volet biodiversité vient enrichir la politique d’investissements responsables de MAIF, venant compléter sa stratégie climat. A l’instar de nombreux autres institutionnels, il a par ailleurs largement ouvert son portefeuille à la dette privée, au détriment des actions.
Société à mission depuis 2020, MAIF adopte une stratégie biodiversité qui viendra compléter celle sur le climat dans sa politique d’investissements responsables. « Un travail de fond a été réalisé tout au long de 2023 pour mettre au point cette stratégie, relate Carole Zacchéo, directrice des investissements du groupe. Climat et biodiversité sont liés, pouvant être considérés comme les deux piliers d’une stratégie pour la nature. » Les mêmes leviers que pour le climat seront mis en œuvre, avec comme référence le cadre mondial de Kunming-Montréal : exclusion, sélection et engagement. Avec pour objectifs prioritaires de réduire les risques liés à la pollution, en particulier ceux relatifs aux produits chimiques et au plastique, de protéger les espaces en participant notamment à la protection des forêts, en limitant l’artificialisation des sols et en encourageant les modes de production agricoles durables, et enfin d’encourager les pratiques de consommation durable. L’exclusion concerne les investissements effectués en direct et dans des fonds dédiés. Elle s’applique entre autres aux entreprises qui réalisent plus de 5 % de leur chiffre d’affaires grâce à la production d’OGM agricoles. Enfin, la sélection vise à flécher les investissements vers les entreprises réduisant leur impact. Entre 2019 et 2023, MAIF a d’ores et déjà investi à hauteur de 140 millions d’euros dans des fonds ayant pour objectif la préservation de la biodiversité (Swen blue Ocean, MAIF Transition, MAIF Forêts). S’y ajouteront 150 millions d’euros supplémentaires d’ici 2026.