POINT DE VUE

L’année 2024 sera-t-elle celle du « flex equity » ?

Publié le 19 janvier 2024 à 15h40

King & Spalding International LLP    Temps de lecture 2 minutes

A l’heure des vœux échangés, chacun se demande de quoi sera faite l’année 2024, espérant que le « coup d’arrêt » brutal des opérations financières intervenu à l’aube des grandes crises de 2001ou 2008 ne se reproduira pas.

Par Laurent Bensaid, associé et Agnieszka Opalach, counsel, King & Spalding LLP

Déjà, l’année 2022 avait été marquée par une chute de 46 % du montant total des opérations de M&A réalisées en France (146 milliards d’euros), soit le plus faible bilan annuel réalisé depuis 2013. Les statistiques 2023 ne semblent guère plus favorables.

Dans un contexte économique instable marqué par la hausse des taux, un plus difficile accès au financement et une visibilité limitée sur les résultats court et moyen terme des entreprises, les vendeurs et les acquéreurs ont de plus en plus de mal à accorder leurs attentes de valorisation.

Pourtant, une typologie d’investisseurs a su, au fil des années, et plus particulièrement dans ce contexte compliqué, affiner sa proposition de valeur au point de créer une véritable catégorie d’investissement, parfois alternative aux fonds de LBO majoritaires ou minoritaires : les fonds de « flex equity ».

Ces derniers conçoivent des solutions de financement sur mesure et moins dilutives pour répondre à plusieurs besoins : favoriser la sortie d’un actionnaire majoritaire et la prise de contrôle des équipes de management, financer la croissance et les acquisitions, procéder au rachat d’intérêts minoritaires…

Les solutions proposées combinent généralement un investissement en capital et en dette subordonnée (plafonnant le rendement, mais limitant le risque) auquel est attaché un « kicker » pouvant prendre la forme d’un bon de souscription d’actions. Si la dette subordonnée peut être remboursée ou refinancée sans pénalité après une période minimum à convenir, les instruments equity seront exercés et cédés au moment d’une sortie.<br/>Une pondération du poids de ces différents instruments est opérée suivant la typologie des opérations et les futurs besoins de l’entreprise concernée.

Et si l’année 2024 conduisait, par nécessité, les acteurs du M&A à s’inspirer de ces approches « tailor-made » pour revisiter leurs thèses et structures d’investissement afin de mieux répondre aux besoins avérés et aspirations légitimes des équipes de management… et éviter le « coup d’arrêt » tant redouté ?

Et si l’année 2024 était celle de la créativité ?

King & Spalding International LLP

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