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Refonte du label ISR : les gérants entre satisfaction et attentisme

Publié le 10 novembre 2023 à 15h58

Séverine Leboucher

C’est un feuilleton de plus de deux ans qui touche à sa fin : le 7 novembre, le ministre des Finances Bruno Le Maire a rendu son arbitrage politique sur la refonte du label ISR.

Alors que les défenseurs d’une finance plus durable redoutaient qu’il ne cède aux sirènes des lobbys, notamment pétroliers, le ministre a fait le choix d’une exclusion large des entreprises liées aux énergies fossiles : il ne sera ainsi plus possible de trouver, dans les portefeuilles des fonds labellisés, les majors pétrolières. « C’est une décision très positive qui permet de donner plus de crédibilité à un label qui en manquait, salue Cesare Vitali, responsable de l’ISR chez Ecofi. Même si pour les techniciens de l’ISR, les mesures d’exclusion peuvent paraître simplistes, il est important de rappeler que c’est essentiel pour les clients finaux de ne pas retrouver certains secteurs et certains noms dans les fonds labellisés. »

Si le cabinet de Bruno Le Maire insiste sur le fait que ces exclusions ne sont pas soumises à « des petites notes de bas de page » qui les limiteraient, des critères plus précis ont tout de même été posés : outre le charbon, sont ainsi concernés le pétrole et le gaz non conventionnels, ainsi que tous les acteurs qui développent de nouveaux projets dans les hydrocarbures conventionnels. Cette dernière précision, ajoutée par Bercy par rapport à la proposition du comité du Label cet été, ne change pas la liste des entreprises de facto exclues, mais apparaît déterminante aux yeux des investisseurs responsables. « La proposition du comité conduisait déjà à une exclusion des majors pétrolières, mais nous regrettions qu’elle le fasse sur le critère des...

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