Le private equity attire de plus en plus d’investisseurs institutionnels. En effet, alors que le contexte de taux bas perdure, les fonds d’investissement français, dont le TRI moyen à dix ans était de 11 % en 2015, offrent des perspectives de rendement intéressantes. «Nous souhaitons augmenter nos engagements sur ce secteur, afin de financer des véhicules capables de générer de bonnes performances, quelle que soit leur taille ou leur stratégie», a souligné Bernard Arock, directeur général délégué d’Amundi Private Equity Fund, lors de la conférence annuelle de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
Toutefois, la stratégie d’allocation de beaucoup d’investisseurs inquiète les professionnels. «Afin de diminuer le nombre de leurs interlocuteurs et de maximiser leurs rendements, de plus en plus d’institutionnels cherchent à n’investir que des tickets conséquents auprès des acteurs les plus performants du marché», observe Jean-Christel Trabarel, associé chez Jasmin Capital. Par conséquent, il devient plus difficile pour les fonds de taille modeste de réunir les sommes nécessaires à la poursuite de leur activité. Un phénomène qui pourrait avoir des conséquences négatives sur le financement de l’économie en général, et des PME en particulier.