Entre l’or qui flambe et le repli étonnant de certains métaux dits stratégiques, les matières premières enregistrent des mouvements de marché souvent difficiles à prédire, au point de décourager de nombreux investisseurs. En 2025, ces derniers vont encore devoir naviguer entre une volatilité à court terme et des opportunités à long terme liées à la transition énergétique.
Et si l’or atteignait, voire dépassait, les 4 000 dollars l’once ? C’est la prédiction de Pictet Asset Management à l’horizon de la fin de l’année. A l’inverse, les métaux stratégiques, essentiels à la transition énergétique, ont récemment enregistré un repli. Le pétrole, de son côté, reste plutôt bien orienté. Dans ce contexte contrasté, il est difficile d’identifier les déterminants des prix des matières premières et, surtout, de prédire leurs évolutions. L’offre et la demande dépendent à la fois du cycle économique, de la production, du contexte géopolitique et de l’innovation technologique, entre autres facteurs. Outre la multiplicité des critères, les cycles économiques n’ont pas les mêmes incidences selon le type de matières premières : l’or bénéficie d’un contexte anxiogène, tandis que les métaux ou encore le pétrole réagissent positivement à la croissance mondiale, notamment à celle de la Chine. Pour y voir plus clair, il convient de distinguer les grandes familles de matières premières.
Flambée de l’or, la valeur refuge par excellence
Les perspectives sur l’or figurent parmi les plus favorables à court, voire à moyen/long terme. Depuis le début de l’année 2025, le cours du métal jaune a enregistré une progression spectaculaire de près de 30 %, passant d’environ 2 800 dollars l’once en janvier à un sommet historique autour de 3 500 dollars en avril, après un gain de 29 % déjà sur l’année 2024, selon les données de Reuters. Cette envolée a démarré à l’automne 2024, dans un contexte de tensions géopolitiques...