(AOF) - La banque de détail en Europe traverse une passe difficile du fait de la faiblesse des taux d’intérêt, du développement des nouveaux usages bancaires et de l'émergence des néo-banques. Si les banques françaises réduisent la taille de leurs réseaux d’agences afin de faire face à la transformation de cette activité, plusieurs acteurs étrangers ont décidé de quitter le pays faute d’une taille critique. HSBC a ainsi annoncé la cession de sa banque de détail en France au fonds d'investissement américain Cerberus.
A la mi-juin, ING avait indiqué évaluer les options pour ses activités de banque de détail en France. Société Générale, via sa banque en ligne Boursorama, serait sur le point de remettre une "offre indicative" pour la reprise d'ING France, apprend-on dans Les Echos. Les autres établissements français, BNP Paribas, Crédit Mutuel, BPCE ou encore La Banque Postale n'auraient pas souhaité formuler d'offre.
La banque néerlandaise est présente sur le marché français de la banque de détail depuis 2000 en tant que banque en ligne et sert actuellement environ 1 million de clients, proposant des comptes courants, des crédit immobiliers, des prêts à la consommation et des produits d'investissement. Si Société Générale était choisie, Boursorama atteindrait avec un an d'avant, soit en 2022, son objectif de 4 millions de clients.
ING France compte environ 700 employés, dont les deux tiers travaillent dans la banque de détail.
En Bourse, l'action Société Générale (-1,73% à 26,70 euros) se replie comme ses concurrentes BNP Paribas et Crédit Agricole.