(AOF) - 555 millions d’euros. Telle est la compensation que percevra Naval Group suite à la rupture du « contrat du siècle » en septembre dernier par l’Australie. L’annonce a été faite ce week-end par le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese. Ce contrat portait sur la commande à Naval Group de 12 sous-marins conventionnels et se chiffrait en dizaines de milliards d’euros. A fin décembre 2021, Naval Group était détenu à 62,25% par l’Etat français et à 35% par Thales. Ce dernier a grimpé de 2,1% à 114 euros par action, s’offrant au passage la plus forte hausse du CAC 40. L'action a également profité d'une recommandation à l'Achat de Goldman Sachs, qui vise 146 euros, selon une source de marché.
Le revirement brutal de Canberra avait été justifié par " un changement de besoin ", s'inscrivant dans le cadre d'un nouveau partenariat stratégique de sécurité conclu avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, et visant à contrer l'influence de la Chine. Cette volte-face avait provoqué une crise diplomatique entre la France et l'Australie.
Dans un communiqué publié samedi, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dit avoir " pris acte de la conclusion de l'accord entre l'Australie et Naval Group sur l'arrêt du programme du futur sous-marin australien, qualifié de ‘juste et d'équitable' par les deux parties ".
Il a, par ailleurs, exprimé " le souhait que cet accord et le changement d'équipe gouvernementale permettent de dépasser la crise de confiance avec l'Australie ".