(AOF) - BASF a perdu 5,45% à 43,565 euros à la Bourse de Francfort, pénalisé par les perspectives pessimistes dévoilées par son PDG. Selon Reuters, Martin Bruedermueller a déclaré lors d'un événement industriel en Allemagne que les activités de son groupe devraient connaître un ralentissement au second semestre. L'inflation va peser sur le pouvoir d'achat des ménages tandis que les concurrents du géant allemand de la chimie semblent bientôt en mesure d'améliorer leurs chaînes d'approvisionnement affectées par la pandémie de coronavirus et les pénuries mondiales.
"Cela signifie qu'il n'y a plus de pouvoir de fixation des prix et que nous aurons du mal à générer des marges en plus des prix élevés de l'énergie. C'est là que ça devient vraiment difficile", a indiqué Martin Bruedermueller cité par Reuters.
En ces temps difficiles, analystes et gérants expliquent depuis des mois que le "pricing power" sera le principal bouclier des entreprises. Qu'un géant comme BASF redoute de perdre le sien est de bien mauvais augure.
Lundi, l'irlandais Kingspan, spécialisé dans l'isolation, avait déjà suscité l'inquiétude au sein du secteur européen de la construction en évoquant une importante détérioration des conditions de marché.
"Nous avons constaté que l'ambiance sur la plupart des marchés finaux s'est détériorée au cours des deux derniers mois, avec un volume de commandes en baisse significative par rapport à la période de mai et juin 2021", avait déclaré la société.