(AOF) - Afin de mettre en lumière l'état de "réveil" des entreprises françaises à l'approche de la fin du "quoi qu'il en coûte" et dans le contexte économique et géopolitique actuel, le cabinet ARC a mené, avec l'IFOP, une étude portant sur la problématique des délais de paiement des entreprises françaises au premier semestre 2022 et leur impact sur la gestion de trésorerie de ces dernières.
Le cabinet Arc dresse quatre constations.
Premièrement, plus de 70% des entreprises interrogées ne prévoient pas de croissance de leur activité au cours des 6 prochains mois et plus de 21% en anticipent même le recul.
Deuxièmement, près de la moitié des entreprises interrogées prévoit qu'il leur faudra 1 à 2 ans pour effacer les effets de la crise sanitaire sur leur santé financière.
Troisièmement, 30% des entreprises ne pensent pas pouvoir faire face au remboursement cumulé de leurs créances, investissements et factures.
Quatrièmement, 75% des entreprises interrogées pensent que les délais de paiement risquent de devenir une variable d'ajustement et d'augmenter afin de pallier les problématiques de trésorerie des entreprises.
Denis Le Bossé, président du cabinet ARC, commente : "Croissance en berne, prévisions de trésorerie inquiétantes, le pessimisme fait son retour dans les entreprises après l'euphorie du rebond en début d'année. Grâce au soutien mis en place par l'État depuis 2020, le tsunami des défaillances d'entreprises n'a pas eu lieu. Mais aujourd'hui, dans un contexte de disparition du "quoi qu'il en coûte", de reprise des contrôles Urssaf, de remboursement des PGE, de frilosité potentielle des banques, ..., les entreprises craignent une augmentation des dépôts de bilan de leurs clients et des retards de paiements".