(AOF) - « L’inflation globale a continué de reculer dans de nombreux pays, sous l’effet de la baisse des prix de l’énergie et des produits alimentaires au premier semestre de 2023 », mais l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire « hors composantes les plus volatiles, à savoir l’alimentation et l’énergie », « n’a pas sensiblement reflué » et « reste nettement supérieure aux objectifs fixés par les banques centrales ». C’est ce qu’affirme l’OCDE dans son « rapport intermédiaire » de septembre 2023.
Pour elle " l'un des principaux risques est que l'inflation s'avère de nouveau plus persistante qu'anticipé ", ce qui obligerait les banques centrales à " relever encore les taux d'intérêt " ou à " les maintenir à un niveau élevé pendant une période plus longue ".
" L'inflation devrait baisser progressivement en 2023 et 2024, mais rester supérieure aux objectifs des banques centrales dans la plupart des économies " affirme l'organisation, précisant que " dans les économies du G20, l'inflation globale devrait tomber à 6 % en 2023 et 4,8 % en 2024, l'inflation sous-jacente passant de 4,3 % cette année à 2,8 % en 2024 dans les économies avancées du G20 ".
" L'incertitude entourant la taille et la rapidité de la transmission de la politique monétaire constitue une source de préoccupation majeure " pour l'OCDE, " de même que la persistance de l'inflation ", alors que " les effets négatifs de la hausse des taux d'intérêt pourraient s'avérer plus forts que prévu ", et qu' un tour de vis supplémentaire " risquerait de mettre au jour des vulnérabilités financières ".
" L'orientation des politiques monétaires doit rester restrictive jusqu'à ce qu'il soit clair que les tensions inflationnistes sous-jacentes auront durablement diminué "; conclut-elle.