(AOF) - Volkswagen recule (-1,24% à 99,95 euros) à Francfort alors que le constructeur allemand envisage fermetures d’usines et licenciements pour sortir de la crise. La puissante centrale syndicale IG Metall a promis dans un communiqué publié hier une "résistance farouche" aux projets de restructuration annoncés par la direction du groupe. Le président du directoire Oliver Blume a déclaré cette semaine qu'il n'excluait plus d'engager des fermetures de sites en Allemagne, ce qui n'est jamais arrivé, provoquant la colère des représentants des salariés.
Dans le passé deux de ses prédécesseurs ont du quitter leur poste sous la pression de IG Metall après avoir annoncé des suppressions d'emplois.
"Il nous manque environ 500 000 ventes de véhicules, ce qui correspond à la production de deux usines" a déclaré le directeur financier Arno Antlitz devant les salariés réunis au siège de Wolfsburg. Pour lui "cela n'a rien à voir avec les produits ou avec de faibles performances commerciales", "le marché n'existe tout simplement plus". "Nous avons un an, peut-être deux ans pour arranger les choses", a-t-il ajouté.
"Volkswagen ne souffre pas de ses implantations allemandes et des coûts de personnel allemands", a répliqué Daniela Cavallo (IG Metall), présidente du comité général d'entreprise, lors de la même réunion. Pour elle "Volkswagen souffre parce que la direction ne fait pas son travail."
Le constructeur allemand a abaissé début juillet ses prévisions de bénéfices, s'attendant à un rendement opérationnel sur chiffre d'affaires compris entre 6,5% et 7,0% (contre 7,0% à 7,5% précédemment), et invoquant des coûts de restructuration.