(AOF) - Atos a indiqué qu’elle ne souhaitait pas donner suite à l’offre remise le 30 septembre par l’État, agissant en consortium avec des partenaires industriels, et portant sur l’acquisition des activités souveraines du groupe en lien avec la défense nationale. En Bourse, l’action toujours volatile a cédé 0,65% à 0,673 euro. Les deux parties ne se sont pas entendues sur le prix.
Citant plusieurs sources, le journal Les Echos explique que les pouvoirs publics étaient prêts au départ à offrir de l'ordre de 750 millions d'euros de valeur d'entreprise, soit environ 450 millions net moins les coûts. De son côté, Atos souhaitait 1,3 milliard, avant de ramener ce montant à environ 1 milliard.
Atos a rappelé que le plan de restructuration financière largement voté par les classes de parties affectées intègre la préservation de ces activités au sein du groupe Atos. Le périmètre concerné comprend les activités Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products de BDS.
Le groupe informatique en difficulté a toutefois proposé de poursuivre les discussions et indique avoir transmis à l'Etat français une nouvelle proposition compatible avec le plan de restructuration financière. Celui-ci "entend poursuivre ses négociations avec Atos et proposera un nouveau schéma d'acquisition prochainement".
Bercy a "pris bonne note d'une nouvelle proposition formulée par Atos, et étudiera dans les prochains jours, en lien avec la société, de nouveaux schémas d'opérations d'acquisition de ces activités".
"Une communication sera effectuée par la société si ces discussions devaient aboutir, étant entendu qu'une cession potentielle de ce périmètre devra être soumise à l'approbation préalable du Tribunal de Commerce de Nanterre, auquel sera soumis le plan de sauvegarde accéléré le 15 octobre prochain", précise un communiqué de presse d'Atos.
A l'occasion de cette communication, le groupe informatique a signalé que la mise en place d'une action de préférence dans Bull SA se poursuit afin de préserver les intérêts souverains de l'Etat français, avec l'objectif de la mettre en œuvre d'ici la fin de l'année.