(AOF) - La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) "alerte et met en garde contre les conséquences économiques désastreuses que pourrait avoir la mise en place de nouvelles taxes sur les boissons alcoolisées et les produits sucrés, comme l’envisage le Parlement français. Elle souligne que 2024 pourrait être la première année de déficit commercial des secteurs agricoles, agroalimentaires et boissons français - excédentaires depuis 1970 -.
"Fragiliser l'industrie agroalimentaire, c'est risquer la destruction de notre outil industriel et mettre davantage encore en péril la souveraineté alimentaire française", déclare cette organisation patronale française.
Selon cette dernière, le secteur des boissons alcoolisées n'a pas la capacité d'absorber une nouvelle hausse de taxes, qu'elle soit directe ou indirecte. En outre, l'impact d'une telle mesure s'étendrait à l'ensemble de la filière : hôtels, cafés et restaurants, industrie verrière… De nombreuses fermetures d'entreprises et destructions d'emplois seraient à craindre.
La CPME juge qu'il en va de même des projets de taxes sur les produits sucrés qui mettraient en péril des produits phares de la gastronomie française et menaceraient la pérennité de la filière.
"Si la lutte contre les comportements nocifs est un véritable enjeu de santé publique, elle relève davantage de mesures préventives que de l'instauration de taxes. "comportementale" ou pas, une hausse de taxe reste un prélèvement supplémentaire" conclut l'organisation patronale.