(AOF) - L’industrie pharmaceutique a contribué à hauteur de 311 milliards d’euros à l’économie de l’UE à 27 en 2022, affirme l’Efpia, l’organisation européenne des entreprises du secteur, sur la base d’une étude du cabinet Pwc. Elle souligne que les dépenses de R&D pharmaceutique de l’UE ont augmenté en moyenne de 4,4% par an entre 2010 et 2022, passant de 27,8 milliards d’euros à 46,2 milliards d’euros alors que sur la même période, la croissance de ses dépenses a été de 5,5%, aux États-Unis et de 20,7% en Chine.
L'organisation précise que cet écart croissant dans les investissements en R&D entre l'Europe, les États-Unis et la Chine "s'est accompagné d'une baisse relative du nombre de nouvelles molécules européennes (NEM) - des médicaments dont un principe actif est commercialisé pour la première fois et qui sont essentiels à l'activité de R&D".
L'Efpia souligne que le secteur soutient 2,3 millions d'emplois dans l'UE, soit une augmentation de 2,1% par an entre 2016 et 2022. Grâce à des niveaux constamment élevés de recherche et d'innovation et à une VAB (valeur ajoutée brute) de 197 000 euros par travailleur, l'industrie pharmaceutique européenne est "trois fois plus productive que l'économie européenne dans son ensemble".
"L'ampleur et la rapidité de la baisse de la part de l'Europe dans les investissements mondiaux en R&D montrent que le temps presse pour inverser la tendance", déclare la directrice générale de l'Efpia, Nathalie Moll. "Stimuler la compétitivité européenne pour relancer la croissance nécessite une action concertée et collective. La mise en œuvre en urgence d'une stratégie cohérente pour les sciences de la vie en Europe permettrait de commencer à assurer l'avenir du secteur."