(AOF) - Face à la situation politique actuelle et aux incertitudes qui en découlent, les questions sur l’attractivité de la France sont nombreuses : les entreprises étrangères ont-elles annulé, réduit ou maintenu leurs plans d’investissement ? Quelles sont leurs préoccupations à court et moyen terme ? Pour obtenir des éléments de réponse à ces questions, EY a interrogé, en octobre 2024, un panel de 200 dirigeants internationaux.
La dissolution de l'Assemblée nationale et la situation politique ont un impact sur les investissements étrangers en 2024.
50% des dirigeants interrogés en octobre 2024 estiment que l'attractivité de la France s'est dégradée depuis le mois de juin 2024.
En conséquence, 49% des investisseurs étrangers auraient réduit leurs projets d'investissement en France. L'enquête de EY indique néanmoins qu'aucune entreprise étrangère n'a annulé ses investissements dans l'Hexagone.
Il est évidemment trop tôt pour évaluer l'impact réel sur les montants investis en 2024, qui sont conditionnés à l'issue du débat budgétaire, à la situation économique et au contexte international.
Pour expliquer cette réduction de voilure, les investisseurs évoquent plusieurs motifs immédiats.
En premier lieu, les incertitudes législatives et réglementaires (59% de taux d'inquiétude) et la difficulté de bâtir des business plans.
Le ralentissement des réformes, pour 47% d'entre eux (simplification administrative, retraites, réindustrialisation, etc.) et une remise en question des décisions publiques dans des secteurs clés (40%).
Puis viennent des préoccupations sur la situation budgétaire et économique du pays et le coût du travail (entre 20% et 30%).