(AOF) - Cette première séance de la semaine a été marquée par une légère hausse des marchés européens et un net rebond de l'euro. L'indice CAC 40 a gagné 0,03% à 7257,47 points tandis que l'EuroStoxx50 a progressé de 0,29% à 4803,08 points. La tendance haussière était plus prononcée à Wall Street où le Dow Jones s'adjuge 0,95% vers 17h30. Les marchés américains seront fermés jeudi pour Thanksgiving et ouverts pendant une demi-journée, vendredi.
Les investisseurs apprécient la nomination par Donald Trump de Scott Bessent, un vétéran de Wall Street, en tant que secrétaire au Trésor. Il est connu pour avoir fondé le hedge fund global macro, Key Square Group, après avoir travaillé avec Georges Soros lors du pari extrêmement rentable de ce dernier et de Stanley Druckenmiller sur l'effondrement de la livre.
Société Générale souligne que Scott Bessent est perçue comme favorable à des politiques de croissance et de réduction des déficits, et que sa nomination a été accueillie positivement par les marchés inquiets de l'ampleur du déficit budgétaire américain et de l'impact inflationniste des droits de douane.
Il a en effet conseillé à Donald Trump de mener une politique qu'il appelle 3-3-3, explique le Wall Street Journal. Les "trois flèches" de Scott Bessent comprennent la réduction du déficit budgétaire à 3% du produit intérieur brut d'ici à 2028, une croissance du PIB de 3% grâce à la déréglementation et la production de 3 millions de barils de pétrole supplémentaires par jour.
"Dans le même temps, il soutient les baisses d'impôts promises par le candidat Trump. Enfin, il a des vues qui semblent plus modérées sur le plan des hausses des tarifs douaniers" ajoute Sebastian Paris Horvitz, stratégiste chez La Banque Postale AM.
La perspective de la mise en oeuvre d'une telle politique a entraîné une nette détente du rendement du 10 ans américain : -10,7 points de base à 4,30%. Dans le même temps, l'équivalent allemand a perdu 3,3 points de base à 2,215 et l'euro a nettement rebondi à près 1,05 dollar.
Du côté des valeurs, la séance a été animée en Europe par l'offre de rachat d'Unicredit sur Banco BPM, ce qui repousse, mais n'enterre pas, une éventuelle opération sur Commerzbank.
A Paris, Atos a flambé après avoir reçu une offre non-engageante de l'État portant sur ses activités "Advanced Computing".