(AOF) - Les valeurs du luxe tirent les marchés européens et le CAC 40 vers le haut depuis l'ouverture des marchés ce lundi, grâce à la perspective de nouvelles mesures de relance en Chine et à une note favorable de RBC sur le secteur. Kering et LVMH occupent les deux premières places de l'indice phare de la place parisienne, gagnant respectivement 4,09% à 247,95 euros et 3,90% à 655 euros.
Les sociétés du compartiment du luxe sont soutenues par les nouvelles en provenance du Politburo chinois. Il s'est engagé lundi à mettre en œuvre une politique budgétaire plus proactive et une politique monétaire "modérément souple" l'année prochaine. Il recommandait une approche monétaire "prudente" depuis 2010.
Dans sa note sectorielle, RBC explique qu'il se positionne pour "une stabilisation/inflexion de la croissance du chiffre d'affaires, peut-être dès le quatrième trimestre de l'année 2024, grâce à l'amélioration de la situation aux Etats-Unis après l'élection, à la hausse des prix des actifs et à une situation en Chine qui ne se dégrade pas.
RBC est confiant quant à l'avenir de LVMH (Surperformance), estimant que "le groupe est mieux positionné pour ce scénario, compte tenu de sa taille, de sa diversification et d'une présence plus importante aux Etats-Unis, qui offrent une plus grande probabilité d'inflexion".
RBC prévoit une croissance organique du chiffre d'affaires et de l'EBIT de 5-6% pour le secteur du luxe pour l'exercice 2025, avec un premier semestre plus faible (+2-3% organique) et un deuxième semestre plus favorable (+6% organique).
De son côté, UBS s'est montré plus prudent dans sa note publiée une semaine auparavant.
La banque suisse pense "qu'il est peut-être trop tôt pour devenir optimiste car il entrevoit une marge limitée pour une réaccélération significative de la croissance des ventes du secteur, nécessaire pour faire grimper les valorisations et les bénéfices".
Par ailleurs, les signes de "lassitude à l'égard du luxe", avec des consommateurs qui remettent de plus en plus en question le rapport qualité-prix offert par certaines marques, laissent penser au broker qu'une reprise potentielle pourrait n'intervenir qu'en 2026.
