(AOF) - Les marchés actions européens sont restés sous la pression des taux longs. Le CAC 40 a perdu 0,30% à 7408,64 points tandis que l'EuroStoxx50 a cédé 0,48% à 4953,38 points. Wall Street évolue pour sa part en ordre dispersé : le Dow Jones gagne 0,26% et le Nasdaq Composite perd 1,27% vers 17h40.
L'annonce de vendredi de créations de postes supérieures aux attentes et d'un taux de chômage plus faible qu'attendu en décembre éloigne la perspective d'une nouvelle baisse des taux de la Fed. Certains investisseurs jugent même que le cycle d'assouplissement de la Banque centrale américaine est terminé.
Bank of America n'anticipe ainsi plus de baisse des taux de la part de la Banque centrale américaine, pensant même que les risques pour le prochain mouvement sont orientés vers une hausse. "Des hausses seront probablement envisagées si l'indice PCE core dépasse 3% en glissement annuel et/ou si les attentes d'inflation à long terme ne sont plus ancrées", explique la banque américaine. Elle ajoute que le marché anticipe toujours 30 à 35 points de base d'assouplissement monétaire. UBS maintient pour sa part son scénario d'une baisse des taux de 50 points de base.
Dans ce contexte, le rendement du 10 ans américain continué de progresser, entraînant dans son sillage les taux longs européens. Ils ont toutefois limité leurs gains par rapport à leurs plus hauts du jour. Le 10 ans américain gagne 2,6 points de base à 4,795% et son équivalent allemand, 1,7 points de base à 2,59%.
De leur côté, les cours de l'or noir prolongent leur hausse alors que les Etats-Unis vont renforcer leurs sanctions contre le pétrole russe. Le cours du baril de Brent gagne 1,87% à 81,26 dollars.
Les prochaines séances seront animées par les résultats des banques américaines et par les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis.
A Paris, TotalEnergies a été soutenu par la hausse du prix du brut. bioMérieux a nettement progressé après le rachat de la totalité de SpinChip Diagnostics, une start-up norvégienne spécialisée dans les tests immunoessais. En revanche, Stellantis a reculé même si la société a atteint son objectif de réduire ses stocks aux États-Unis de plus de 100 000 véhicules à fin 2024.