(AOF) - Renault (-2,57% à 47,77 euros) a affiché l'une des plus fortes baisses du CAC 40 ce mercredi après que la presse japonaise a rapporté que son partenaire Nissan a décidé de mettre fin aux discussions à propos d’un rapprochement avec son compatriote Honda. Nissan et Honda ont annoncé fin décembre 2024 des négociations en vue d'une intégration commerciale via la création d'une société holding commune et invité Mitsubishi Motors à y participer. Nissan et Honda sont confrontées à la féroce concurrence des groupes chinois, en particulier dans le domaine des véhicules électriques.
Renault, qui reste le premier actionnaire de Nissan avec 35,71% du capital, voyait dans ce rapprochement une opportunité de sortir du capital du groupe japonais. Le constructeur français voit son titre emporté par la chute de celui de Nissan, qui a perdu plus de 4% à Tokyo, tandis que Honda a progressé de plus de 8%.
Les promesses des synergies
En réalisant rapidement les synergies issues de l'intégration, Nissan et Honda visaient un chiffre d'affaires dépassant les 30 000 milliards de yens (18,34 milliards d'euros) et un bénéfice d'exploitation supérieur à 3 000 milliards de yens (1,83 milliard d'euros).
Honda, Nissan et Mitsubishi Motors auraient pu créer le troisième plus grand groupe automobile au monde avec plus de 8 millions de véhicules vendus par an.
Les médias japonais ont affirmé hier que Honda voulait acquérir les actions de Nissan pour en faire une filiale. C'est ce qui a poussé Nissan, soucieux de son autonomie, à interrompre les discussions, selon le quotidien Nikkei.