(AOF) - Fermentalg vise un Ebitda à l’équilibre d’ici la fin de l’année 2026. Telle est l’ambition dévoilée par le spécialiste des bio-solutions à base de micro-organismes aquatiques devant une poignée de journalistes invités sur son site de Libourne (Gironde) le 6 février 2025. La société a confirmé son objectif de multiplier par plus de 6 son chiffre d'affaires entre 2023 et 2026, pour dépasser les 25 millions d’euros, grâce à l'industrialisation de nouveaux produits, à l’acquisition de clients stratégiques, ainsi qu’à une expansion géographique et à l'optimisation de ses coûts de production.
Un cours de Bourse "totalement dévalué"
"Être coté en Bourse a un coût élevé", a déclaré le directeur général Pierre Josselin. Il juge le cours actuel de Fermentalg "totalement dévalué" : "les analystes financiers estiment que la société vaut entre deux et trois fois plus que son cours actuel", précise-t-il. Selon lui de plus, dès que Fermentalg sera rentable, elle sera une cible potentielle pour "tous les groupes voulant être présents sur ce segment de marché". "Cela peut être une belle opportunité pour les actionnaires d'ici trois ou quatre ans", juge-t-il, même si son objectif reste de "pouvoir continuer à développer le potentiel de la société".
Fermentag veut avancer sur les marchés de la nutrition
Fermentalg vise une expansion commerciale sur une demi-douzaine de marchés différents. Sur le marché des compléments alimentaires la société se fixe l'objectif de 20% d'un marché estimé à plus de 100 millions d'euros, grâce à la gamme d'oméga-3 Origins et aux lancements programmés de nouveaux produits. En nutrition infantile, l'objectif est de 10% d'un marché du DHA (acide docosahexaénoïque) algal estimé à plus de 200 millions d'euros.
Sur le marché de l'alimentation fonctionnelle, l'expansion des gammes Ωrigins et Everzure pourrait dépasser les 10% d'un marché d'environ 300 millions d'euros.
En alimentation et santé des animaux de compagnie (ou "Petfood"), la gamme Origin ambitionne d'atteindre jusqu'à 10% d'un marché estimé à 100 millions d'euros en tant qu'alternative durable aux huiles de poisson.
Le groupe entend enfin toujours pénétrer le marché de l'aquaculture, estimé à environ 400 millions d'euros.
L'entreprise vise par ailleurs l'utilisation d'une énergie totalement décarbonée d'ici 2030.