(AOF) - L'organisation Procos qui représente le commerce spécialisé annonce que 2024 s’est terminée en légère hausse pour les ventes en magasins (+ 1,1 %), alors que les ventes internet ont été un peu plus dynamiques à 2,1 %. En magasins, la beauté a progressé (+ 4,2 %), ainsi que l’alimentaire spécialisé (+ 2,7 %) et le secteur cadeaux-culture-jouets (+ 2,9%) par rapport à 2023. L’habillement (+ 0,9 %) a stagné alors que l’équipement de la maison a vécu une année difficile, affichant un repli de 2,1 % en moyenne compte tenu de la forte déprime de la construction de logements.
En 2024, la fréquentation des points de vente est en baisse de 1,6 % mais cette baisse décélère par rapport à 2023. Elle avait alors reculé de 2,3%.
Procos relève que l'activité des magasins de 2024 a été "très chaotique au fil des mois. Si elle a été marquée en particulier par les événements politiques majeurs, qui ont perturbé la confiance des Français et généré de l'incertitude défavorable à la consommation", celle-ci "ne s'est pas effondrée". Même si l'activité du mois de décembre a été médiocre (- 0,7 %), la période comprise entre septembre et la fin de l'année (comprenant le black Friday) a été en croissance par rapport à 2023, "notamment pour l'habillement qui a bénéficié d'une météo favorable".
Forte baisse de l'autorisation de surfaces commerciales en 2024
S'agissant de la création de mètres carrés commerciaux autorisés en 2024, le nombre de dossiers autorisés baisse fortement (- 26 % en 2024 sur un an), et la surface moyenne autorisée par projet est de plus en plus faible (1 320 mètres carrés en 2024). En 2024, 71 projets ont été terminés pour 301 000 mètres carrés de vente, contre 527 000 mètres carrés en 2021 par exemple. En ce qui concerne les projets autorisés pour les cinq prochaines années, Procos en recense 206 pour une surface totale de 1 million de mètres carrés (220 000 mètres carrés par an), dont 25 % en Ile-de-France.
Perspectives incertaines en 2025
Si les baisses de l'inflation et des taux d'intérêt prévues en 2025 "sont a priori favorables à la consommation", "les inconnues restent nombreuses" et l'appétence des Français pour l'épargne "reste soutenue". Procos estime que la croissance de la consommation "devrait être faible en 2025", notamment parce que le marché de l'emploi "pourrait se dégrader".
"Il faudra sans doute attendre un peu plus pour retrouver un marché du logement qui dynamise l'équipement de la maison et que les Français prennent réellement conscience que le pouvoir d'achat s'améliore du fait d'une inflation plus contenue, retrouvant ainsi la confiance indispensable à une augmentation des dépenses", conclut l'organisation.