(AOF) - La Française des Jeux (FDJ, +3,91% à 37,20 euros) a progressé après l'annonce de résultats annuels préliminaires supérieurs aux objectifs et au consensus. Le groupe spécialiste des jeux d'argent et de hasard, qui présentera ses résultats définitifs le 6 mars prochain, appréhende par ailleurs l'impact de l'augmentation de la fiscalité des jeux en 2025. "En l’état des textes en voie d’adoption par le Parlement", son chiffre d'affaires et son Ebitda courant pourraient être réduits d'environ 45 millions d'euros sur l'exercice, soit un impact de près de 90 millions d'euros sur une année pleine.
En 2024, l'Ebitda courant du groupe a progressé de 21% à 792 millions d'euros, faisant ressortir une marge de 25,8%. Cette dernière se compare à un objectif d'environ 25% et un consensus de 25,1%. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,065 milliards d'euros, en hausse de 17% par rapport à l'année précédente, dont 10% hors acquisition de Kindred. Le consensus des analystes s'établissait à 2,952 milliards. Pro forma, en intégrant Kindred sur l'ensemble de l'année 2024, le chiffre d'affaires atteindrait près de 3,8 milliards d'euros, avec une marge d'Ebitda courant proche de 25,5%.
Un choc fiscal douloureux mais surmontable
Ce sont surtout les prélèvements su les jeux en ligne qui seront alourdis: les paris sportifs en ligne verront le taux des prélèvements publics passer de 54,9 % à 59,3 % du PBJ (produit brut des jeux), dont un taux des prélèvements sociaux (CSG) qui passera de 10,6 % à 15 % du PBJ. Pour le poker en ligne, le taux des prélèvements publics passera de 0,2 % des mises à 10 % du PBJ.
Pour compenser l'impact attendu de la fiscalité, le groupe "a commencé à mettre en place des mesures dont l'effet graduel vise à compenser pleinement l'impact de cette augmentation fiscale dès 2027". Selon une source de marché Oddo BHF estime que l'impact de la nouvelle fiscalité en France semble déjà intégré au moins partiellement dans le cours de Bourse.