(AOF) - Les marchés européens ont terminé en repli cette séance de mercredi après une série de résultats d’entreprises et la nouvelle offensive tarifaire américaine. Après sept séances de suite dans le vert, le CAC 40 a stoppé sa belle dynamique et perdu 1,17% à 8110,54 points. L’Eurostoxx 50 a lui cédé 1,36% à 5458,39 points. A Wall Street, les indices reculent aussi avec un Dow Jones en retrait de 0,27%, vers 17h45.
Le thème de la guerre commerciale continue de dominer l'actualité. Donald Trump a déclaré qu'il envisageait de mettre en place une taxe de l'ordre de 25% sur les importations pour les secteurs automobile, des semi-conducteurs et de la pharmacie. Il a ajouté qu'ils "augmenteraient très sensiblement au cours de l'année".
La semaine dernière, le président américain avait déjà annoncé l'instauration de droits de douane de 25% sur toutes les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis.
Outre les tensions commerciales avec Trump, les investisseurs gardent un œil attentif sur les négociations sur la fin de conflit entre l'Ukraine et la Russie. L'Elysée a organisé ce mercredi une nouvelle réunion sur la guerre en Ukraine et la défense européenne.
De son côté, hier, le secrétaire d'État des États-Unis Marco Rubio s'est dit "convaincu" que Moscou voulait s'engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre au terme des pourparlers russo-américains à Riyad en Arabie Saoudite.
Côté statistiques du jour, l'inflation s'est accélérée au Royaume-Uni en janvier. Elle a rebondi plus que prévu, à 3% sur un an, selon les données publiées ce mercredi par l'Office national de la statistique (ONS). Le consensus était de 2,8% après 2,5% en décembre.
Ce soir, les opérateurs prendront connaissance du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed des 28 et 29 janvier. La banque centrale américaine avait décidé de ne pas modifier sa politique monétaire, maintenant ses taux d'intérêt dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, comme anticipé.
Il y a plus de deux semaines, elle estimait que le marché du travail était solide, alors que l'inflation restait "quelque peu élevée" et que le rythme des hausses de prix "demeurait élevé". "Nous n'avons pas besoin d'agir dans la précipitation pour adapter notre politique monétaire", avait déclaré Jerome Powell.
Côté valeurs, Nexans a fini en tête de l'indice SBF 120 grâce à sa performance record en 2024. A l'inverse, Icade a fini lanterne rouge du même indice alors que le groupe immobilier anticipe un nouveau repli de son cash-flow net courant en 2025.
A Paris, les publications de résultats d'entreprises se poursuivront demain avec celles d'Accor, Airbus, Renault, Schneider Electric.