(AOF) - Ubisoft joue gros avec la sortie demain du nouvel opus de sa franchise vedette, Assassin's Creed Shadows. En Bourse, l’action de l’éditeur de jeux vidéo a perdu 5,58% à 12,60 euros, soit le plus fort repli du SBF 120. Le groupe français a accumulé les déboires en 2024 dans un contexte difficile pour le secteur : perte semestrielle, avertissement, performance décevante de Star Wars Outlaws et décalage à 2 reprises de la sortie d’Assassin's Creed Shadows.
" Le prochain Assassin's Creed Shadows sera décisif pour l'exercice ", soulignait récemment AlphaValue.
Dans une note publiée aujourd'hui, TP Icap Midcap souligne que le score Metacritic de 82 sur 100 pour Assassin's Creed Shadows " est très encourageant et augure d'un bon lancement ". L'analyste rappelle qu'il se compare avec celui identique de 82 obtenu par Valhalla (plus d'un milliard d'euros de revenus en 14 mois) ou le 84 d'Odyssey (plus de 10 million d'unités vendues en 18 mois).
" Nous suivrons avec attention les prochains signaux de vente mais l'histoire est peut-être en train de s'inverser. C'est déjà un grand ouf de soulagement pour le management ", ajoute le spécialiste.
Résultats attendus proches de l'équilibre
Sur l'exercice 2024/2025, clos fin mars, Ubisoft anticipe un résultat opérationnel ajusté et un flux de trésorerie libre proches de l'équilibre après avoir enregistré sur le précédent un résultat opérationnel ajusté de 401,4 millions d'euros et un flux de trésorerie libre négatif à hauteur de 509 millions d'euros.
Le groupe français avait indiqué en janvier avoir " mandaté des conseils de premier plan pour étudier et poursuivre diverses options stratégiques et capitalistiques transformantes, afin d'extraire la meilleure valeur possible pour les parties prenantes ". Aucun développement à ce sujet n'a depuis été annoncé.
Quelques jours plus tard, Bloomberg affirmait que le groupe chinois Tencent, qui est actionnaire de l'éditeur de jeux vidéo, et la famille Guillemot, fondatrice de la société, envisageaient de créer une nouvelle entité incluant certains actifs d'Ubisoft, dans le but de mieux valoriser la société française.