(AOF) - Dassault Systèmes a perdu 5,03% à 31,88 euros tandis que Capgemini a reculé de 6,16% à 120,45 euros. " En 2023, les Etats-Unis représentaient 40 % de l'ensemble des dépenses en services informatiques et la moitié de l'ensemble des dépenses en logiciels. Il est clair que toute détérioration de l'économie américaine menace les perspectives de nombreuses entreprises technologiques européennes ", prévient UBS.
La banque suisse s'inquiète également de l'impact négatif que les tarifs douaniers proposés par l'administration américaine pourraient avoir sur de nombreux clients non américains des entreprises technologiques et qui commercent avec les États-Unis. " Dassault et SAP sont particulièrement exposés aux clients industriels, qui sont également importants pour Capgemini ", souligne-t-elle. Pour autant, UBS ne s'attend pas à voir beaucoup de signes d'un ralentissement américain dans les résultats du premier trimestre eux-mêmes.
L'analyste reste à Neutre sur Dassault Systèmes et à l'Achat sur Capgemini.
La banque suisse précise que Dassault Systèmes a réalisé 37% de ses revenus aux Etats-Unis en 2024. " Au cours du précédent mandat du président Trump, les droits de douane ont été reconnus comme un risque mais n'ont pas été cités comme la cause d'un manque à gagner. " rappelle UBS. L'analyste s'attend ainsi à ce que la direction laisse ses prévisions inchangées, tout en reconnaissant les risques liés aux droits de douane et à l'affaiblissement de l'économie.
De son côté, Capgemini a généré 27% de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord et affiche une exposition négligeable à l'Etat fédéral. L'analyste observe par ailleurs que la société française dessert de nombreux clients industriels aux États-Unis et ailleurs, susceptibles d'être affectés par des tarifs douaniers. A l'échelle du groupe, 27 % des ventes de l'année dernière provenaient de l'industrie manufacturière, dont environ 8 % chacun pour l'automobile et l'aérospatiale. Les services financiers ont par ailleurs été mentionnés par Capgemini comme étant le seul secteur à présenter des " bourgeons " au dernier trimestre en ce qui concerne les dépenses discrétionnaires, et toute détérioration de la macroéconomie pourrait les menacer.