(AOF) - Les marchés financiers mondiaux ont rebondi après trois séances consécutives dans le rouge sous le coup des droits de douane américains. Les investisseurs saluent les négociations entre le Japon et Washington pour négocier un assouplissement de ces droits. Donald Trump se félicite de ce que "presque chaque pays veut négocier" avec les États-Unis. Le CAC 40 a gagné 2,50% à 7100,42 points après avoir chuté de près de 12% entre jeudi et lundi. L'EuroStoxx50 a progressé de 2,40% à 4768,23 points.
Aux Etats-Unis, les indices ont également retrouvé des couleurs, avec un Dow Jones en hausse de 2,68% et un Nasdaq Composite, en progression de 2,98%.
Les Bourses asiatiques se sont reprises ce matin, le marché japonais en tête. L'indice Nikkei, qui avait perdu plus de 20% par rapport à ses plus hauts de fin 2024, a regagné un peu plus de 6%.
Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré : " Je m'attends à ce que le Japon soit prioritaire " parmi les partenaires commerciaux pour avoir fait preuve d'une grande rapidité d'action, rapporte MUFG. Il a ajouté que le Japon maintenait des barrières non tarifaires " assez élevées ", mais qu'il s'attendait à des négociations très productives.
Recul de la volatilité
L'indice de volatilité Vix, qui mesure le degré d'incertitude sur les marchés, perd 12,30% à 41,33 après avoir touché un plus haut hier à 48,88. Il avait dépassé 80 lors de la dernière crise financière et de la pandémie de Covid.
Côté valeurs, le rebond a été quasi-général. Le secteur de la défense s'est distinguée, avec Thales et Dassault Aviation en France . Il devrait bénéficier au cours de ces prochaines années de la forte hausse des dépenses militaires en Europe, tarifs douaniers supplémentaires ou pas. D'autres sociétés de qualité, dont Hermès et Capgemini ont également été recherchées.
Le secteur automobile concentrait ce mardi les rares valeurs encore en baisse (Renault, Stellantis, Valeo, Forvia, BMW). L'Acea, qui représente les constructeurs automobiles actifs en Europe, "appelle au dialogue" pour résoudre la question des droits de douane sur les véhicules automobiles et "éviter toute réaction néfaste".