(AOF) - Le secteur pharmaceutique « saura s’adapter » aux droits de douane annoncés par Donald Trump. C’est la conviction de Rune Sand-Holm, gérant du fonds DNB HealthCare chez DNB Asset Management. Les traitements produits restent essentiels (notamment aux États-Unis), ce qui soutiendra la demande. Son fonds DNB Fund Health Care « est actuellement équilibré à 50/50 entre entreprises pharmaceutiques cotées aux États-Unis et en Europe », une position qui lui convient pour l’instant.
Roche et Novartis "pourraient être significativement affectées" par les droits de douane sur les importations américaines. Si le dispositif actuel prévoit un tarif universel de 10 % sur toutes les importations, il sera "complété par des droits réciproques selon les déséquilibres commerciaux perçus". Or la Suisse "figure parmi les pays les plus pénalisés avec une taxe de 32 %, la plus élevée de l'OCDE".
Contrairement à la présidence Trump précédente, les dispositifs médicaux "ne semblent pas exclus des nouveaux droits de douane". Or, nombre de sociétés du secteur ont une chaîne logistique "incluant des pays désormais ciblés par des tarifs élevés". Rune Sand-Holm estime cependant que les grandes entreprises "disposent de l'agilité nécessaire pour absorber une partie des impacts".
Les dépenses R&D sont généralement parmi les premières à être réduites en période de tension, ce qui "pèse directement sur les prestataires d'outils et services scientifiques".