(AOF) - Les marchés actions européens ont continué de progresser, rassurés par un possible assouplissement des droits de douane de Donald Trump dans le secteur automobile. Côté valeurs, LVMH a enregistré le plus fort repli de l'indice CAC 40, après l’annonce la veille d’une baisse inattendue des ventes en comparable au premier trimestre 2025. Le numéro un mondial du luxe a entraîné dans son sillage les autres valeurs du secteur. A la clôture, le CAC 40 a signé une deuxième séance de suite dans le vert, gagnant 0,86% à 7335 points. L'Eurostoxx 50 a progressé de 1,15% à 4968 points.
En Europe, Ericsson (+7,88% à 79,40 couronnes suédoises) a été propulsé en tête de l'indice OMX30 à la faveur de la présentation d'une performance opérationnelle bien supérieure aux attentes au premier trimestre. L'équipementier télécoms a bénéficié d'une forte croissance en Amérique du Nord, une zone géographique particulièrement rentable. Les clients d'Ericsson ont avancé leurs achats d'équipements avant la mise en place de nouveaux droits de douane.
A Paris, LVMH (-7,82% à 488,65 euros) a enregistré la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après l'annonce hier soir d'un repli inattendu des ventes en données comparables au premier trimestre 2025. Le numéro un mondial du luxe a même perdu un moment ce matin sa couronne de plus importante capitalisation du secteur au profit de son concurrent, Hermès (-0,51%). Ces chiffres confirment le ralentissement de la croissance du secteur : les autres valeurs du luxe sont sous pression : Kering (-2,16%), Hermès (-0,13%), L'Oréal (-1,68%), Richemont (-0,77%), Moncler (-1,21%).
Déjà en solide hausse hier, Publicis s'est adjugé 3,90% à 87,30 euros dans le sillage de sa performance trimestrielle et de la confirmation de ses objectifs financiers 2025. Le numéro un mondial de la publicité a dégagé une hausse organique de 4,9% de son revenu net - l'équivalent du chiffre d'affaires- au premier trimestre, ressortant à 3,54 milliards d'euros. Le consensus ciblait une croissance organique de 4,5% sur cette période allant de janvier à mars et les dirigeants du groupe publicitaire une croissance comprise entre 4% à 5%.
Les chiffres macroéconomiques
En mars 2025, l'indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,2 % sur un mois, après une stabilité en février, fait savoir l'Insee ce mardi. Cette légère hausse des prix s'explique principalement par l'augmentation saisonnière des prix des produits manufacturés (+1,1 % après +0,3 %) et notamment ceux de l'habillement et des chaussures après les soldes d'hiver (+5,7 % après +1,4 %). Sur un an, les prix à la consommation augmentent de 0,8 % en mars 2025, comme en février.
La production industrielle, corrigée des variations saisonnières, a augmenté de 1,1% dans la zone euro et de 1% dans l'Union européenne en février par rapport à janvier 2025, selon les premières estimations d'Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Elle était attendue en hausse de seulement 0,1% en zone euro. En janvier 2025, la production industrielle avait augmenté de 0,6% dans la zone euro et de 0,1% dans l'UE. En février 2025, par rapport à février 2024, la production industrielle a augmenté de 1,2% dans la zone euro et de 0,6% dans l'UE.
L'indice Zew du sentiment des investisseurs allemands sur les perspectives économiques est ressorti à -14 en avril contre 10,6 attendu après 51,6 en mars.
L'indice manufacturier de la Fed de New-York est ressorti à -8,10 en avril, contre -20 en mars et un consensus de -12,8.
L'indice des prix des importations a reculé de 0,1% en mars après une progression de 0,2% en février. Il était attendu en hausse de 0,1%.
A la clôture, l'euro cède 0,46% à 1,1303 dollar