(AOF) - bioMérieux (-5,49% à 111,80 euros) affiche le plus fort repli du SBF120, sa croissance plus forte que prévu étant reléguée au second plan par l’inquiétude à propos de l’impact des droits de douane sur son activité. Pour le cinquième trimestre consécutif, bioMérieux a dégagé une croissance organique de ses revenus à deux chiffres, affichant une progression de 12,7 %, à 1,1 milliard d'euros. Le consensus s’élevait à seulement 9,9%.
Le spécialiste du diagnostic in vitro a confirmé son objectif d'une hausse de ses ventes annuelles d'au moins 7 %, à devises et périmètre de consolidation constants, et d'un résultat opérationnel courant contributif en progression de plus de 10 %, à périmètre et change constant.
Les analystes de Stifel font remarquer que du fait de la performance du groupe au premier trimestre, l'objectif de chiffre d'affaires induit une certaine prudence de la société.
De plus, le groupe a prévenu que l'effet de change devrait avoir un impact négatif d'environ 35 à 40 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant contributif 2025, contre environ -30 millions d'euros communiqués précédemment.
Autre élément négatif, bioMérieux a indiqué être exposé à la guerre commerciale sino-américaine car 15 % de ses produits finis vendus outre-Atlantique seront soumis à des taxes douanières. Le groupe sera également taxé sur ses importations de matières premières et composants en provenance d'Europe et de Chine. En outre, la société, qui réalise 5 % de ses ventes dans l'empire du Milieu sera exposée aux droits de douane chinois pour ses importations en provenance des États-Unis.
Enfin, Stifel a détaillé les activités du groupe et estime que la division Biofire devrait connaître un ralentissement du fait de la concurrence. Au premier trimestre, Biofire a généré plus de 41 % du chiffre d'affaires total du groupe.