Longtemps considéré comme à l’abri de la volatilité, le capital-investissement est aussi contraint de s’adapter au nouvel environnement économique et de marché. Face au ralentissement des distributions et à la prudence croissante des investisseurs institutionnels, les fonds secondaires et les fonds de continuation émergent comme des réponses stratégiques à un besoin de liquidité grandissant.
Les corrections des marchés financiers liées aux évolutions de la politique tarifaire américaine auront-elles aussi un effet sur le capital-investissement ? A priori le non-coté serait par construction épargné, les valorisations n’étant pas affectées par la volatilité à court terme des marchés financiers. Toutefois, les experts soulignent des risques. « La conséquence directe sur les marchés privés est double : une baisse des fusions-acquisitions et des introductions en Bourse, et une réduction des levées de fonds », indique ainsi Paul Moreno Blosseville, président d’Opale Capital, dans une note publiée le 8 avril. Un renforcement de cet effet ciseau comprenant, d’une part, une réduction des sorties et, d’autre part, une baisse des entrées via les levées de fonds constitue la crainte de nombreux professionnels. « Il y a eu déjà plusieurs faux départs sur le marché des fusions et acquisitions ces dernières années et le contexte actuel ne semble pas porteur pour un redémarrage », avance ainsi Gilles Morel, associé chez Jasmin Capital. Du côté des IPO (introduction en Bourse), celles-ci ont été très peu nombreuses en 2024 sur Euronext et pour 2025, certains experts évoquent même la possibilité d’une année blanche ! De leur côté, les investisseurs institutionnels sont d’ores et déjà attentistes depuis plusieurs années en matière de capital-investissement car les distributions se sont faites plus rares. « Le taux d...